vendredi 27 septembre 2013

Vendanges 2013 : Dans les chais du Château Haut Lagrange

 
 
Les vendanges 2013 ont démarré mardi 24 septembre au Château haut Lagrange. Les 23 premières bastes de Sauvignon sont arrivées au chai. Les raisins étaient jolis, sains, et l'heure était donc venue de mettre en marche le nouveau pressoir.
 
 
Les raisins sont pressés une vingtaine de fois (de plus en plus fort) afin d'en extraire tous les jus et en évitant de pousser trop loin un pressurage qui finirait par donner des goûts végétaux. On ne recherche qu'une pure expression du fruit. Ces Sauvignons 2013 ont des arômes de fruits exotiques et de pêche. Francis et Ghislain Boutemy ayant au palais l'histoire des vendanges à Haut Lagrange sont particulièrement satisfaits de l'équilibre de ces premiers raisins. Les jus ainsi récoltés passent ensuite dans le groupe de refroidissement pour arriver à 4°C dans la première cuve en ciment où ils reposent un à deux jours. Les bourbes se déposent dans le fond de la cuve. Déjà on peut réaliser quelques analyses, mesurer le potentiel alcoolique...
 
 
Entre temps, les sémillons arrivent et l'opération se répète. Les jus sont en attente dans une deuxième cuve de ciment.
 
Les vendanges sont réalisées par parcelle, en fonction de la maturité et de l'état sanitaire du raisin. Parfois la météo à venir incite à accélérer les choses : ramasser plus tôt certains raisins pour éviter qu'ils s'abiment, laisser ceux qui pourront profiter d'un bon ensoleillement pour gagner en maturité. Cette année 2012-2013 ne fut pas des plus simples pour les vignerons mais ici la grêle et le gel n'ont pas fait de dégats. Pour ces vendanges, l'année aura été un peu plus favorable au Sauvignon, mais les analyses et premières impressions de l'ensemble de la récolte sont très encourageants.
 
Jeudi 26 septembre, on peut débourber la première cuve : Les bourbes (les particules solides) sont, par densité, dans le bas de la cuve. On transfère les jus dans une cuve en inox. Là encore, il faut éviter (pour les blancs particulièrement) toute oxydation lors des manipulations. On vide l'oxygène de la cuve d'arrivée en inertant avec du gaz carbonique, plus lourd que l'air, puis on y met le jus (belle couleur claire.) Dans la cuve en ciment, il reste les bourbes. Elles seront toutes filtrées à la fin des vendanges. Les résidus partent ensuite en distillerie.
 
 
Ce jeudi soir, les blancs sont tous ramassés (1 hectare.) La semaine prochaine, les Merlots entrent au chai...



rédigé par FbL



mercredi 18 septembre 2013

Le Guide Dussert-Gerber 2014

Nouvelle version de l'incoutournable guide des vins, livre interactif plein de flashcodes pour se balader chez les vignerons, accéder à toutes les informations possibles (cartes, classements, accords mets et vins, bonnes adresses...), mais surtout livre de référence avec un palmarès original de vignerons, et cette idée à laquelle nous adhérons tout à fait qu'au delà d'un savoir faire, il y a des personnalités, une éthique, une connaissance et un respect de son terroir qui nous font revenir année après année chez les mêmes producteurs. Certes on aime leur vin, mais on se retrouve aussi dans leur manière de le concevoir et d'en parler. De ce point de vue, notre sélection a des exigences communes avec celle de Dussert-Gerber. Et il n'est pas étonnant de retrouver dans son guide nombre de vignerons que nous défendons.
 
 
Pour en citer quelques-uns, Jean Bouquier (Domaine de Grandmaison) se voit attribuer un prix d'honneur. Salué sans aucun doute pour la régularité de ses vins, vinifiés aujourd'hui par son fils François, et parce qu'il est à l'origine de ce cru familial dont la renommée dépasse la région de Bordeaux. Patrick Carteyron (Château Penin) et Francis Boutemy (Château Haut Lagrange) ont un prix dit "d'excellence". Là encore, régularité et exigence, rôle dans l'histoire de leurs appellations et dans la promotion des vins des terroirs girondins rendent cette distinction évidente. Enfin, un satisfecit pour Jean-Noël Belloc du Château Brondelle et du jeune Château d'Alix (Pessac Léognan) qui commençait hier à vendanger ses premiers Sauvignons...
 
Revenons aux vins. Le Château Belles-Graves de Xavier Piton (Lalande de Pomerol) reçoit des commentaires élogieux sur l'ensemble des millésimes de 2006 à 2010. Le 2006, que nous avons regouté récemment, est une merveille d'équilibre, tanins fondus, un fruit bien mûr, des épices. Sans doute le meilleur millésime à déguster ces jours-ci. Plus de puissance évidemment sur le 2010 "corsé et très harmonieux". Plus de souplesse sur le 2009. Quoi qu'il en soit, une gamme de haute qualité à moins de 20 €.
 
Le château Fourcas Hosten (Listrac Médoc) a aussi de très jolies notes de dégustation. Le chai de vinification a été refait avec de petites cuves de ciment ou de bois et la qualité est plus que jamais au rendez-vous : des vins épicés (canelle), bien structurés, puissants. "Pas la moindre hésitation", comme le conclut Dussert-Gerber systématiquement pour chaque vin de sa sélection.
 
Sur le Château Haut Lagrange, dégusté de 2006 à 2010, les commentaires sont plus qu'élogieux. Un coup de coeur pour le 2010, concentré, "aux notes de fruits rouges mûrs et d'épices, charnu, charpenté, de belle garde", un 2009 "ample et solide, où se mèlent la mûre et le cassis". Sur les blancs (les millésimes ne sont pas tous disponibles) on est heureux de lire que les vins gardent leur complexité, leur fraîcheur et leur vivacité après plusieurs années de garde. La marque des grands Pessac-Léognan blancs...
 
Le guide se parcours avec grand plaisir. Classé comme il se doit par région de production, puis par appellation et enfin par commune, ce qui montre encore une fois son attachement à la diversité des terroirs, il constitue une mine d'informations à lui seul (et d'autant plus avec ses extensions virtuelles) et la sélection est tout à fait convaincante.


 
rédigé par FbL