lundi 26 mai 2014

Une Bière dans les Vignes : La Brasserie du Mascaret

 
 
Charmante anomalie dans le sud de l'Entre-Deux-Mers : Si vous vous rendez sur la commune de Rions, vous ne serez pas étonné de traverser des vignes, jusqu'à arriver à celles  du Château Mayne Pascaud. Sur le domaine, on produit des vins en appellations Cadillac et Côtes de Bordeaux mais, plus surprenant, des bières. C'est ici en effet que se trouve également la Brasserie du Mascaret. Pauline et Fabrice brassent leurs bières en terres vigeronnes depuis 2010 et les distribuent dans de nombreux points de vente de la région. Une micro-brasserie qui produit chaque année près de 600 hectos de bières blondes, ambrées, brunes ou blanches, certifiées bio. Bières artisanales d'une grande finesse, leur succés impose que leur recette reste rigoureuse : les amateurs veulent retrouver l'identité du Mascaret tout au long de l'année. On ne parle donc pas ici de millésime. Plutôt de rigueur, de constance, de précision et d'une attention toute particulière à l'hygiéne des brassins, toujours menacés par d'invisibles bactéries.
 
Mais Fabrice Rivière se plait aussi à surprendre ses amateurs avec deux cuvées spéciales : une Bière de Noël et une Bière de Printemps, où l'effet millésime se retrouvera, même s'il ne dépend pas de la météo mais plutôt des expérimentations du brasseur.
 

 
 
Cerise sur le gâteau, Fabrice se fait un devoir de transmettre son savoir et sa passion en proposant des ateliers de brassage : une demi-journée dans les murs du Mascaret pour y apprendre les secrets de fabrication des bières et s'essayer au brassage avec du matériel professionnel. Une expérience inoubliable et un accueil excellent. Je me suis laissé tenter par l'expérience et attends impatiemment mes bouteilles de bière brune "faites maison", en espérant qu'elles ne dépareilleront pas trop au regard de la qualité des produits de cette brasserie au milieu des vignes...
 
 


 

 
 
 
texte : FbL
 

mardi 20 mai 2014

Recette d'ailleurs, vin d'ici : Arroz Caldoso con Bogavante, Rosé Penin "Les Cigales"

"El Felipe", notre cuisinier d'origine espagnole, propose sa version du Riz "Caldoso" : un terme difficile à traduire et qui signifie que le riz reste dans son bouillon. Chair fine du homard, épices, poisson : nous proposons de l'associer à la cuvée "Les Cigales" du Château Penin, un rosé fruité et frais, avec de la finesse qui s'est fort bien marié avec ce plat succulent.






 
Ingrédients pour 6 personnes :




- 2 homards vivants

- 1 oignon

- 2 cuillères à café de ñora (variété de poivron de la région d’Alicante, arrondi, doux, frit et haché, qui peut être remplacé par du paprika)

- 3 gousses d'ail

- 600g de riz rond

- 1,8 l de bouillon de poisson

- Un bouquet de persil

- Une petite boîte de coulis de tomate



Préparation :

- Ebouillanter les homards et les laisser 2 minutes dans la casserole, puis les faire rissoler légèrement env 2-3 minutes à la poële avec de l’huile d’olive.

- Quand ils auront refroidi, mettre de côté les queux coupées en rondelles en conservant leur coquille, idem pour les pinces et les têtes.

 
- Récupérer le jus qu’ils dégorgent et le reverser dans le bouillon. Compléter ce bouillon d’un bouquet de persil et saler.


- Dans le plat de cuisson principal (style cocotte en fonte), faire rissoler dans une bonne dose d'huile d'olive, l'oignon et l'ail. Lorsque l’oignon devient translucide et/ou l’ail prend de la couleur, y verser le riz, le saler, y rajouter la ñora puis verser le bouillon chaud et les têtes de homards. Ajouter le coulis de tomate.
- Porter à feu vif et dès que ça mijote, rajouter les restes des homards puis laisser cuire avec une légère ébullition, tranquillement sans remuer pendant 18 minutes. Ajuster le sel à votre goût, vérifier la cuisson du riz, et servez.
N’attendez pas trop car le bouillon va rapidement être absorbé par le riz et forcément cela deviendra moins juteux (caldoso.)


 







lundi 12 mai 2014

Décavaillonage et épamprage dans les vignes du Château Haut Lagrange

 
Le journal de propriété continue, on retourne dans les vignes du Château Haut Lagrange où André s'est attelé au décavaillonage. Il s'agit de désherber au pied des ceps de vignes en retournant la terre. Aucun produit n'est donc utilisé, le tracteur est équipé pour réaliser l'opération sans toucher les pieds. Le but est toujours de donner de la vigueur à la vigne en la débarrassant des végétaux inutiles qui pourraient l'épuiser.
 
 
Le passage du tracteur cette année a été rendu difficile par les conditions météo particulièrement humides : les sols détrempés ont longtemps gêné le travail. Mais aujourd'hui, le printemps est là et l'équipe est mobilisée pour maîtriser une végétation qui pousse à toute vitesse.
 
 
Sur une autre parcelle, Corine et Ghislain réalisent un épamprage minutieux. Les pampres sont de petits rameaux qui poussent sur le pied de vigne. N'étant pas fructifères, ils ne font qu'épuiser le pied. Le surnom de "gourmand" leur va bien. On les coupe donc au fur et à mesure qu'ils pointent leur nez. Même chose pour les contre-bourgeons qui apparaissent (une deuxième tige fructifère sur un bourgeon où il y en avait déjà une) : plus récente, elle donnerait des fruits à maturité décalée, ce qui porterait préjudice à la qualité de la vendange. On les élimine également.
 

 

Ce passage dans la vigne nécessite beaucoup d'attention et de rigueur. Un travail de jardinier à grande échelle dont la minutie fera la qualité de la vendange à venir. Cela demande une bonne connaissance de la plante pour repérer toutes ces pousses nuisibles que sont les pampres, les contre-bourgeons ou encore les entrecoeurs, petits rameaux qui peut favoriser l'apparition des champignons et donner au vin un goût déplaisant de poivron.
 
 
 

 

 
 








Photos et texte : F.L.

mercredi 7 mai 2014

Recette éphémère : Le Gâteau d'Acacia

Vite, vite, ça ne dure pas. Les acacias sont fleuris, c'est beau, ça sent bon et comme vous le savez, ça se mange aussi. L'année dernière, nous testions un classique : les beignets. Aujourd'hui, un peu plus original (et délicieux) : le gâteau d'Acacia. Le principe est un peu celui d'un gâteau au yaourt parfumé. En dessert, s'il fallait choisir un vin, j'opterais pour du Champagne. Sur Bordeaux, un bon crémant fait très bien l'affaire. Nous avons testé l'accord avec Luccios blanc et c'était parfait : de la légèreté, de la fraîcheur plutôt qu'une surenchère de sucrosité (les vins sucrés sur les desserts, ce n'est pas forcément la meilleure idée...)

1ère étape : envoyez les enfants cueillir des fleurs d'acacia !





 

Ensuite, voici le détail de la recette que nous avons faite :


Ingrédients (pour 6 à 8 personnes) :


- Une vingtaine de grappes de fleurs d'acacia

- 2 yaourts qui serviront de dose

- 1,5 pots de sucre

- 3 pots de farine

- 25 g de beurre fondu

- 3 oeufs

- 1 sachet de levure


Recette :

- On mélange les ingrédients pour faire une pâte.

- On verse la moitié du mélange dans un moule à cake et on dispose les grappes d'acacia sur la pâte, tige en haut pour pouvoir les sortir ultérieurement.

- Ensuite, on verse délicatement le reste de la pâte.

- On met au four à 180° pendant 35 minutes.

- On sort le plat et on tire sur les tiges (avec délicatesse) une fois que le gâteau a tiédi. Les fleurs restent dans le gâteau et la rafle part au compost !


 
 

Résultat : Moelleux et parfumé, un délice. Encore mieux avec les petites bulles du Crémant bordelais...