De nombreuses dégustations de primeurs avaient lieu cette semaine dans le bordelais : présentation à la presse et aux distributeurs du millésime 2012 en rouge et en blanc dans toutes les appellations. Des vins jeunes, par définition, et donc pas toujours faciles à déguster, particulièrement pour les rouges très tanniques. Toutefois ce millésime 2012 n'est pas un monstre de puissance et les vins dans l'ensemble étaient déjà assez souples.
Puisque nous évoquions récemment la naissance du Cercle Rive Gauche (34 propriétés de jolie renommée sur 12 appellations), nous nous attarderons sur cette nouvelle association de viticulteurs qui présentait ses vins au Château de Rochemorin de Mr André Lurton. Le lieu est spectaculaire, construction relativement récente (la batisse du XVIe siècle classée en 1990 est fermée au public) qui allie pierre et bois et dont la tour en "nid d'abeille" surplombe les vignes de la propriété.
La dégustation est conviviale (les vins sont à disposition sur les tables et les propriétaires ou leurs collaborateurs circulent dans la salle avec les visiteurs.)
La bonne idée était de présenter, outre le nouveau millésime, une année plus facile à déguster (souvent 2009 ou 2010) ce qui permettait de se faire une idée de ces vins après quelques années de garde.
On commence comme il se doit par les blancs secs (Graves et Pessac-Léognan), le "grand vin" du Château Brondelle est toujours une très jolie référence dans les Graves, beaucoup de fraîcheur, un nez floral, légèrement toasté, vanillé. Belle expression du Sauvignon, beaucoup de finesse. Même plaisir en dégustant le Clos Floridène de Denis Dubourdieu, plus puissant avec une belle ampleur aromatique, de la rondeur et une finale sur le pamplemousse qui s'éternise.
On déguste une série de vins mettant à l'honneur le Sauvignon, ce qui semble etre une tendance forte dans les Graves : Château le Sartre est très typique des Pessac-Léognan blancs, acacia et pamplemousse très marqués, très fruité et assez vif (assemblage : 90 % Sauvignon, 10% Sémillon), Les vins de notre hôte (Rochemorin, Cruzeau, Couhins-Lurton) sont des 100% Sauvignon. On apprécie la gourmandise de Cruzeau (bonbon, pêche) et le classicisme de Rochemorin : puissant et ample, très marqué par les agrumes (pamplemousse frais.) On termine avec le Château Haut Lagrange où l'on revient à un assemblage équilibré. Du gras, de l'ampleur, beaucoup de finesse et de fraîcheur. Un vin hors des modes et régulier.
Dans les rouges, Brondelle est encore l'un de nos préférés : un nez gourmand, légèrement vanillé, des tanins assez fondus et une jolie texture. On s'étonne de déguster si bien des primeurs en rouge généralement assez durs. Le millésime se boira sans doute jeune. Plus tard on goûtera Brondelle en 2009, déjà des notes d'évolutions, un nez animal et une grande élégance qui suggère d'en ouvrir quelques bouteilles ces temps-ci si on en a gardé en cave.
Haut Lagrange rouge est très séduisant avec ses arômes de fruits cuits, confiturés. Légèrement acidulé avec de jolis tanins. Les millésimes 2009 et 2010, nous le savions, sont superbes en dégustation.
Cruzeau s'avère également une bonne surprise, fruité et bien équilibré.
En grignotant quelques morceaux de fromages, on savoure d'autres millésimes : Patache d'Aux 2010 (Médoc), au nez encore discret, s'avère souple et plaisant. Crabitey 2010 (Graves) est superbe avec ses arômes de fruits noirs, velouté et épicé avec de la fraîcheur. Une très belle découverte.
En grignotant quelques morceaux de fromages, on savoure d'autres millésimes : Patache d'Aux 2010 (Médoc), au nez encore discret, s'avère souple et plaisant. Crabitey 2010 (Graves) est superbe avec ses arômes de fruits noirs, velouté et épicé avec de la fraîcheur. Une très belle découverte.
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